26 avril 2024

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La Direction d'AUSY a communiqué en date du 7 décembre un bilan à date du transfert d'une partie des salariés de nos services supports vers le Groupe Randstad France (GRF) qui preste dans les domaines finances, comptabilité, services informatiques et généraux pour l'ensemble des filiales du Groupe. Ce bilan a été présenté en premier lieu aux salariés concernés puis aux instances CE (11/12) et CHSCT (18/12).

Le nombre de salariés concernés à l'origine du projet (en juillet 2018) s'élevait à 92 ou 94 personnes : ce chiffre restait imprécis car à l'époque des salariés étaient prévus d'être recrutés. Depuis cette date, le nombre de ces salariés a évolué : une quinzaine sont partis ou en instance de départ, et d'autres ont été recrutés mais avec l'information qu'il seraient transférés à terme vers GRF. On peut donc évaluer à environ 80 le nombre de personnes encore présentes depuis l'annonce du projet de transfert. La Direction s'est exprimé sur le nombre de personnes n'ayant pas encore signé leur transfert : 18 personnes ont refusé le transfert et 5 personnes n'ont pas encore apporté leur réponse. Celle-ci est attendue jusqu'au 21 décembre. Le nombre de signataires, donc non fourni par la Direction et on se demande bien pourquoi, reste flou mais on peut le situer aux alentours de 55 personnes environ. Un bilan donc étonnant quand on sait qu'à deux jours de l'échéance aucune personne ne s'était encore engagée à signer. Dans ce lot, on peut imaginer que certains ont signé faute de mieux en prévoyant un départ sous quelques semaines ou mois selon leur recherche d'emploi. Il est alors délicat de mesurer l'adhésion mais le taux de signatures (deux tiers) au regard du nombre de personnes présentes depuis le début du projet correspond peu ou prou à notre estimation de départ basée sur la contrainte de mobilité géographique qui  affectait un tiers des salariés concernés, l'obstacle le plus important opposable au transfert. Le volontariat forcé (transfert sinon perte de poste) a de toute manière fait son oeuvre et certains salariés ont sans doute fait l'objet de pressions pour signer.

 

Six mois de sursis comme consultant ... et après ?

 

La Direction annonce désirer créer de la visibilité aux personnes qui ont refusé leur transfert. Pour cela, elle propose aux intéressés un rôle d'accompagnement sur le projet DIGIT (anciennement dénommé Changepoint) :  former les nouveaux utilisateurs, accompagner la reprise des données, apporter du support, formaliser les procédures, documenter, proposer des améliorations sur les processus actuels, maintenir les anciens systèmes, accompagner la recette...

Vaste programme pour un personnel démotivé à qui on demande de prester via un ordre de mission établi pour une durée prévisionnelle de 6 mois tel un consultant. En parallèle, la Direction propose aux personnes d'examiner les postes disponibles en interne, d'envisager des demandes de formation ou de solliciter des rendez-vous sans hésiter. Le discours est convenu et s'assimile à une mise au placard, sans intention d'être particulièrement proactif dans la démarche de reclassement (pardon repositionnement, puisque c'est ainsi qu'il faut le dire s'agissant d'un poste transféré et non supprimé du Groupe). Le décalage du déploiement des nouveaux outils de la chaîne digitale offre une possibilité de répit aux non signataires pour tenter de trouver une solution professionnelle tandis que la Direction se donne une marge de six mois pour assurer une transition de personnel et d'outils. On nous assure que les deux projets (digitalisation et transfert) ne sont pas liés mais il y a fort à parier que l'un a eu des répercussions sur l'autre et qu'au final la décision de reporter un déploiement des nouveaux outils est bienvenue pour aménager une telle période  transitoire où certains regretteront peut-être leur choix dans chaque sens (signataire et non signataire), qui sait...

Pour l'heure, le sort de vingt trois salariés reste à déterminer par une approche individuelle. La Direction refusant de fournir des identités, les élus iront à la rencontre des salariés souhaitant échanger sur ce sujet. Un cadre de départ collectif (ruptures conventionnelles) est proposé par certains élus à la Direction, permettant des conditions aménagées (mesures visant à faciliter l’accompagnement et le reclassement externe des salariés sur des emplois équivalents, des actions de formation, de reconversion ou de soutien à la création d’activités nouvelles ou à la reprise d’activités existantes) de départ et cadrées par un accord d'Entreprise. Ceci est donc l'objet d'une négociation dont l'issue ne peut se présumer. Encore faut-il que notre Direction l'entende, ce qu'elle ne veut envisager pour l'heure, et que la situation personnelle de chaque salarié en terme d'attentes soit mieux connue.

 

Rencontre avec les non signataires

 

A ces fins, une rencontre, où nous étions présents, s'est effectuée le 21 décembre à Sèvres entre élus et salariés n'ayant pas signé leur transfert. Elle fut l'occasion d'échanges basés sur les interrogations apportées par les personnes en présence, notamment sur la question de leur avenir immédiat : quelle attitude adopter le 2 janvier lorsque leur poste actuel sera définitivement transféré ? quelle vigilance apportée à l'ordre de mission qui sera fourni avant le 15 janvier ? quels horaires vont-ils êtres appliqués ? quelles modalités de déplacement seront prévues entre Sèvres et Saint Denis ? que se passe-t-il si je ne signe pas l'OM ? quelle sera son étendue ? est-il négociable ? quel possibilité si le poste finit par me plaire ? quel avenir après les 6 mois ? puis-je prétendre au télétravail que l'on me refuse malgré qu'on l'accorde à d'autres ? L'inquiétude est certaine, la projection est délicate pour tous. Les élus ont prodigué des conseils, mais au delà des précautions d'usage, un message premier est adressé à tous les intéressés : c'est à vous de prendre votre avenir en main, n'attendez pas qu'AUSY soit proactif en la matière. Avant toute chose, posez-vous la question de ce que vous voulez.  La CFDT ne saurait que trop recommander aux salariés les plus expérimentés d'entamer au plus tôt des demandes de bilan de compétences. La nécessité de créer un collectif sur la durée émane au final de ces échanges. Rendez-vous est donc pris début janvier pour conseiller au mieux nos collègues.

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