19 mars 2024

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Ce mercredi 18 novembre 2020, Frank RIBUOT, Président de GRF (Groupe Randstad France) et Président d'AUSY s'est présenté aux élus du CSE lors de sa séance ordinaire. Cet entretien, que la CFDT AUSY réclamait depuis sa nomination, intervient huit mois  après celle-ci. A la veille du premier confinement de la population, nous apprenions en effet que Mr RIBUOT succédait à Mr BEHAREL à la présidence de Randstad France et de ce fait aussi à la présidence de notre Groupe. Mieux vaut tard que jamais dit-on, même si cette rencontre n'est pas la première pour Mr RIBUOT avec des salariés d'AUSY. Celui-ci a en effet visité plusieurs sites de notre Entreprise et croisé un certain nombre d'entre vous. La CFDT AUSY aurait préféré que les instances représentatives soient visitées au plus tôt mais nous comprenons aussi l'ampleur des urgences et priorités qu'à dû gérer Mr RIBUOT. Sa nomination constitue le point d'orgue d'une série d'effets domino que nous vous contions dans un précédent article. Il est donc plus qu'intéressant de dialoguer avec l'actionnaire unique incarné par Mr RIBUOT dans la perspective des orientations stratégiques pilotant l'avenir du Groupe. En amont de cette entrevue, la CFDT AUSY a communiqué à la Direction une série de questions  destinée à cadrer les échanges. En voici le contenu...

Nous vivons une rentrée sociale bien particulière dans un contexte de relance économique suite au coup d'arrêt qu'à constitué le confinement généralisé de la population au printemps. Cette relance, encore bien inégale et très progressive, est insuffisante pour résorber le statut de nombreux salariés privés d'activité ou d'emploi et en situation précaire du fait de la crise sanitaire. Le soutien massif de l'Etat grâce au recours du chômage partiel ne pouvait s'inscrire dans la durée sans envisager un dispositif spécifique. C'est pourquoi le gouvernement a appelé les branches professionnelles et les entreprises à négocier sur une activité partielle de longue durée (APLD).

Les fédérations patronales de notre branche professionnelle des bureaux d'études (appelée aussi SYNTEC) se sont emparés du sujet le 17 juillet en conviant les partenaires sociaux à débattre de l'APLD. La volonté affichée de la CFDT est de préserver l'emploi et donc de privilégier ce recours à l'activité partielle pour permettre aux entreprises de surmonter cette crise. La CGT et la CFDT ont alors proposé une plateforme revendicative commune qui fut soumise aux syndicats patronaux.

Vous l'avez sans doute appris par une communication de notre Direction générale le 24 juillet dernier : la négociation portant sur un dispositif de Rupture conventionnelle Collective a échoué. Des congés d'été, souhaités (vive le déconfinement !) ou non, sont alors intervenus pour nombre d'entre nous et il est maintenant temps de résumer l'historique de cette négociation et d'y apporter notre éclairage.

 

Un train d'enfer mais une volonté apparente d'aboutir

 

La première réunion de négociation eut lieu le 1er juillet 2020 puis les partenaires sociaux se sont réunis à une cadence soutenue (2,3,7,9 et 16 juillet) imposée par la Direction afin de satisfaire à son objectif de déployer un dispositif de RCC sur les mois d'août et septembre 2020. Notre Directeur Général souhaitait selon ses propos négocier "vite et bien" dans l'optique de faire face à une situation économique dégradée et des perspectives de reprise particulièrement absentes dans le secteur du transport aérien et l'ensemble de sa sous-traitance. Il se voulait ainsi confiant sur l'efficacité du dialogue social dans ce contexte contraint en temps, persuadé que les parties iraient dans le sens de l'intérêt de l'Entreprise mais en consacrant des moyens suffisants à ses yeux pour encourager le départ des volontaires.

Le confinement de la population française a certainement permis de sauver de nombreuses vies et de ralentir la propagation du virus Covid-19 mais en revanche il a réduit au minimum l'activité de tout un pays. A son terme, il était illusoire de penser retrouver pour tous la vie d'avant telle que nous l'avions interrompue le 17 mars à midi. Après la crise sanitaire vient la crise économique tant redoutée. Le contexte est particulièrement délicat et les situations très diverses sur le plan de la reprise d'activité selon les secteurs. L'informatique a pu en partie tirer son épingle du jeu par sa capacité à s'exercer au moyen de liaisons distantes, pourvu toutefois que l'environnement sectoriel resta relativement préservé. Vos élus CFDT suivent pour vous maintenant depuis le mois de mars les signes de reprise ou de perte d'activité à travers les différents points informels auxquels le CSE et les organisation syndicales ont participé. Et ils furent particulièrement réguliers, facilité par l'économie en coût et en temps que présente une visio-conférence. Le désavantage étant de ne pas avoir vos interlocuteurs physiquement devant vous et d'inter-agir donc plus naturellement avec eux. Difficile pour autant d'obtenir des certitudes tellement les prévisions d'activité relèvent parfois de la divination et ne restent valables que le temps d'une journée... En effet, nos clients n'ont pas de fleuve tranquille devant eux et ont subi plutôt les évènements au gré des annonces gouvernementales et des politiques sanitaires internationales.

En ce mardi 26 mai, les élus CSE ont reçu une information de la Direction au sujet de l'imposition de congés payés au mois d'Août pour tous les salariés en inter-contrat en raison de la crise sanitaire. La Direction demande aux salariés en inter-contrat de poser 4 semaines au mois d'Août si leur solde de congés le permet, sinon a minima 2 semaines pour les salariés qui ont pris des congés par anticipation.

Face à ce diktat, le tollé des élus fut général. De longs débats s'ensuivirent sur la base juridique par laquelle la direction pouvait s'appuyer pour justifier de cette mesure. La situation d'urgence sanitaire et les ordonnance ont pourtant bien cadré à cinq jours les congés payés imposables par l'employeur mais avec la nécessité d'un accord collectif qui n'existe pas chez AUSY. La Direction se retranche donc derrière son droit à organiser les congés des salariés. Oui, mais la Loi comme la convention collective prévoit un roulement de congés pour raison de service et en tous les cas dont la dimension est sur l'initiative des salariés. La CFDT dénonce un braquage caractérisé du solde des salariés suivant un principe court-termiste. Pourquoi seulement le mois d'août ? Que se passe-t-il si une mission se profile ensuite pour la période prévue de congés ? Pourquoi discriminer une catégorie de salariés ?

L'année 2020 est décidément particulière à plus d'un titre pour le groupe AUSY. Elle n'est pas encore parvenue à sa moitié que, déjà, les trois membres les plus haut placés dirigeant les destinées du Groupe voguent à présent vers d'autres horizons... Que nous réserve donc le deuxième semestre ? Celui-ci s'annonce assombri par les perspectives chancelantes de reprises d'activité mettant en péril l'emploi de nombreux consultants en panne de perspectives par l'effet d'une crise sanitaire dont les conséquences socio-économiques sont à venir, la CFDT s'interroge sur tenants et aboutissants de cette cascade de départs. Retour sur la chronologie des évènement et analyse...

 

Séparation deuxième étage...

 

Tout commence avant l'aube de cette annus horribilis. C'est en date du 16 décembre 2019 que Philippe MORSILLO, alors Directeur Général du Groupe AUSY, annonce dans un message à une population restreinte (les salariés de structure, merci pour tous les autres salariés qui auraient apprécié l'information dont les représentants du personnel) la nouvelle de son départ.

Dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, une négociation a été ouverte dans la branche SYNTEC durant la dernière semaine de mars à propos des congés payés pouvant être imposés aux salariés dans le cadre de l'ordonnance 2020-323 du 25 mars 2020. Nous vous parlions déjà dans le détail de ces dispositions et nous y apportions notre éclairage dans notre précédent article sur le sujet que vous pouvez consulter si ce n'est pas déjà fait.

Ces négociations ont abouti à un échec et se sont traduites le 6 avril par le refus de la CFDT de signer un accord de branche ne faisant que reprendre des ordonnances sans apporter de contreparties. Une déclinaison d’une ordonnance ne justifie pas la signature d’un accord de branche. Pour la CFDT, ce n’est pas seulement aux salariés de faire des efforts dans cette période, même si l’activité économique n’est pas évidente pour les entreprises. L’économique ne doit pas prédominer sur l’humain. La CFDT invitait donc les entreprises à prendre le chemin du dialogue social afin de discuter avec les partenaires sociaux sur ce sujet.

Vous êtes nombreux à vous interroger sur les sort de vos congés durant cette épreuve qu'est la grave crise sanitaire que nous vivons. La Direction vous sollicite pour vous inciter (voire plus selon le ton employé...) afin de contribuer à l'effort de guerre. Un effort qui n'est autre selon nous qu'un pis aller destiné à soulager sa conscience vis-à-vis des demandes d'activité partielle qu'elle compte opérer auprès de la DIRECCTE. Toute mesure coercitive, comme celles contenues dans les ordonnances relatives aux congés payés, RTT et CET, n'est entendable qu'en échange de contreparties valables. Le sacrifice actuel de congés doit être mûrement réfléchi sachant qu'à l'issue du confinement, de nombreux salariés souhaiteront exercer significativement de réelles prises de congés, autrement que dans un appartement avec pour tout loisir la possibilité de changer de pièce, et encore lorsque l'on a la chance d'en avoir plusieurs... Trêve de plaisanteries, faisons un point sur l'état du Droit concernant vos congés.

Nous vous avons déjà présenté le dispositif d'activité partielle dans un article précédent. Depuis, certaines questions ont été soulevées et notamment en premier lieu sur le montant de l'indemnisation.  Pour remédier à cela, nous mettons à votre disposition une calculatrice pour déterminer votre revenu dans le cadre de l'activité partielle. Elle vous donnera ainsi une perception de la perte (ou non) de rémunération nette.

En plus de cela, plusieurs questions méritent d'obtenir des réponses, c'est l'objet des propos suivants. Cette foire aux questions sera enrichie au fur et à mesure de nouveaux éléments.

Puis-je refuser l'activité partielle ?

Le salarié doit accepter l’activité partielle. Un refus peut être constitutif d’une faute grave.

Une précision d'abord : malgré la date du jour, cette article ne recèle pas de canular. La situation est suffisamment sérieuse pour éviter d'introduire toute information fantaisiste dans notre activité d'information aux salariés victimes de cette crise sanitaire sans précédent et dont la durée est une inconnue anxiogène pour tous.

Lundi dernier (30 mars) s'est déroulée la première session d'une réunion extraordinaire du CSE consacrée à la crise sanitaire qui comportait les point suivants :

  • Information et consultation sur la mise en place de l’Activité Partielle
  • Information et consultation sur l’imposition de congés payés dans le cadre du recours à l’activité partielle, conformément à l’article 2.3.2 de l’accord Syntec du 16 octobre 2013, mesure de nature à limiter le recours à l’activité partielle.
  • Information et consultation sur la mise à jour du DUER
  • Information et consultation sur les dispositions prises pour le Coronavirus
  • Mise en place d’une commission Covid-19

Afin de limiter les conséquences d’une baisse d’activité, liée à l’épidémie de COVID-19, le Gouvernement aménage le dispositif d’activité partielle (aussi appelé « chômage partiel ou technique »). Cet article précise les nouvelles règles applicables aux demandes d’indemnisation déposées au titre des heures chômées depuis le 1er mars 2020.

Le CSE de l'UES AUSY sera consulté lundi 30 mars sur la mise en place du dispositif de chômage partiel.

Qu’est-ce que l’activité partielle (ou chômage partiel) ?

L’activité partielle s’adresse à tous les salariés qui subissent une baisse de rémunération imputable :

  • à une réduction de l’horaire de travail en deçà de la durée légale de travail (suite à une baisse d'activité)
  • à une fermeture temporaire de tout ou partie de l'entreprise

La loi d'urgence pour faire face à l'épidémie de covid-19, adoptée définitivement ce dimanche 22 mars, autorise le gouvernement à prendre des ordonnances (plusieurs sont attendues cette semaine) fixant des mesures pour assouplir la réglementation du droit du travail afin de permettre aux entreprises de faire face à cette période de crise sanitaire et économique.

Ces mesures sont destinées à  faire face aux conséquences économiques, financières et sociales de la propagation de l’épidémie de covid-19 et aux conséquences des mesures prises pour limiter cette propagation, et notamment afin de prévenir et limiter la cessation d’activité et ses incidences sur l’emploi.

Un décret publié au Journal Officiel le 17 mars prévoit qu’afin de prévenir la propagation du virus covid-19, est interdit jusqu’au 31 mars 2020 le déplacement de toute personne hors de son domicile à l’exception de certains motifs. Parmi ces motifs figurent « les trajets entre le domicile et le ou les lieux d’exercice de l’activité professionnelle et déplacements professionnels non susceptibles d’être différés ».

En vue de formaliser ces motifs,  deux modèles d’attestation ont été mis en ligne sur le site du ministère de l’intérieur dont voici le contenu :

Vous pouvez consulter le document Questions/Réponses publié par le ministère du travail et actualisé régulièrement.

 

L'époque des élections, quelles qu'elle soient, est une foire aux promesses bien difficile à décoder. Cela peut s'assimiler au choix d'une lessive pour bon nombre d'entre vous : blanc-bonnet et bonnet-blanc. Les interrogations "Je ne sais vraiment pas pour qui voter", sentences "Cela ne m'intéresse pas" ou encore renoncement "A quoi bon, ils font tous le même travail et n'obtiennent rien" se multiplient. Quel syndicat est sincère et n'en fait pas trop ? Lequel me correspond le mieux ? Comment discerner les arguments valables des combats perdus d'avance ? La lecture des professions de foi ou tracts, pour ceux d'entre vous qui s'y sont exercés, est un travail comparatif éprouvant où les contenus peuvent être redondants, déroutants, voire obscurs. Pour excuse, Il n'est pour nous pas simple de vulgariser certains propos (le droit social n'est pas votre seconde spécialité comme à nous) et de faire tenir l'ensemble de nos propos sur une page A4 recto-verso tout en restant lisible en évitant les polices inférieure à la taille 8 ! Il faut essayer d'être clair, concis, concret et pour ce qui nous concerne sincère et honnête. Alors quand nous observons certaines libertés prises avec l'information ou propos choquants, nous estimons devoir vous éclairer sur quelques arguments vus ça et là, et d'ailleurs surtout là chez le syndicat catégoriel de l'encadrement (typé surtout cadre supérieur), la CFE-CGC pour ne pas la nommer. Nous n'avons pas pour habitude de débattre ouvertement avec nos partenaires mais quelques mises au point s'imposent.

Petit avertissement : que tous les acteurs de la CFE-CGC ne prennent pas ces précisions comme des attaques personnelles en nous faisant les yeux ronds, mais se rapprochent plutôt du rédacteur de leurs communications syndicale...

 

Morceaux choisis

 

La CFE-CGC, le seul syndicat des cadres et agents de maitrise (99% des salariés AUSY), majoritaire dans notre branche.

 

 

 

FAUX !

 

C'est très irritant car ce n'est pas la première fois que nous pouvons lire cette énormité...

Pourquoi le seul syndicat ? Il y a cinq syndicats représentatifs dans la branche (CFDT, CFE-CGC, CGT, CFTC, FO) dont quatre représentent cadres, agents de maitrise, ET les employés.

Dans son arrêté du 5 octobre 2017, paru au Journal Officiel n° 239 du 12 octobre 2017, le ministère du travail a fixé la liste des organisations syndicales représentatives dans la convention collective nationale applicable au personnel des bureaux d'études techniques, des cabinets d'ingénieurs-conseil et des sociétés de conseil (n° 1486). C'est à dire sur la branche dans laquelle se trouve AUSY (Syntec).

Avec une représentativité de 35,55%, la CFDT est une nouvelle fois n°1 et en progression.  Suivent assez loin la CFE-CGC (22,16%), la CGT (18,47%), la CFTC (13,40%) et FO (10,43%).  C'est donc plus d'un tiers des salariés de la branche qui ont apporté leur confiance aux militants CFDT pour les représenter au mieux dans nos entreprises.

Ce lundi 24 juin 2019 s'est déroulée une session extraordinaire du Comité d'Entreprise ayant pour objet d'auditionner l'auteur de l'offre d'OPA amicale effectuée sur notre Entreprise il y a maintenant deux ans. Cette réunion s'est tenue dans le cadre du suivi des engagements réalisés par le repreneur dans son offre d'OPA et découle de l'application de l'article de loi L2323-44 qui stipule :

« Si, à l'issue de l'offre publique, l'auteur de l'offre a acquis le contrôle de l'entreprise faisant l'objet de l'offre au sens des articles L. 233-1, L. 233-3 et L. 233-16 du code de commerce, il rend compte au comité d'entreprise de cette société, au cours du sixième, du douzième et du vingt-quatrième mois suivant la clôture de l'offre, de la manière dont il a mis en œuvre les déclarations d'intention et, le cas échéant, les engagements qu'il a pris auprès du comité d'entreprise, dans le cadre des auditions prévues aux articles L. 2323-36 et L. 2323-39 du présent code, en matière d'emploi, de maintien des sites d'activité et de localisation des centres de décision exprimés dans la note d'information mentionnée au IX de l'article L. 621-8 du code monétaire et financier. »

 

 

Beharel-et-Morsillo

Mr François BEHAREL, Président de RANDSTAD FRANCE et Président d'AUSY SAS, était présent à cette réunion en qualité de Repreneur lors de l'OPA. Il était accompagné de Mr Philippe MORSILLO, Directeur Général d'AUSY SAS. Vos élus CFDT ont participé activement à cette audition, dont voici ci-après le contenu des échanges restitué.

Le temps est passé extrêmement rapidement sur un créneau imposé de deux heures et certains questions n'ont pu malheureusement être abordés. Mr BEHAREL a pris la main en dressant un inventaire des engagements relatifs au sujet de l'OPA. Nous aurions aimé un peu plus d'interaction et la possibilité de s'écarter du programme imposé et de la checklist passée en revue par notre président-animateur. La frustration est grande car l'occasion rare. Les propos sont retranscrits ici le plus fidèlement possible sans aucune volonté d'interprétation de notre part. Bref, comme si vous y étiez !

 

- François BEHAREL : je vous propose d'aborder l'ensemble des sujets à traiter dans le cadre de ce point. Les élus CFDT nous ont communiqué un document de questions en fin de semaine, je suggère de commencer par notre présentation qui devrait répondre en partie à vos interrogations et de revenir en fin de réunion sur les questions non couvertes par votre document.

Le déploiement de la version intitulée V0 en interne du portail Changepoint a enfin été validé pour le 1er juillet 2019. Ce portail est l'élément central du chantier de digitalisation (nom de code DIGIT) mené par AUSY depuis l'automne 2017.  Le portail de saisie des temps et des congés est la partie émergente d'un système d'informations modernisé et qui n'avait pas évolué depuis des années. La gestation de ce projet fut beaucoup plus longue que prévue avec trois reports de déploiement (été 2018, janvier 2019, avril 2019) raisonnablement décidés en raison de l'ampleur des impacts pas toujours bien estimés au moment de la phase de réflexions et de spécifications insuffisantes opérées fin 2017, ainsi que des tests à prévoir. Convaincue de la nécessité de se moderniser et d'aller vers des solutions de facilitation administrative, la CFDT était en forte attente de la concrétisation de ce beau projet.

 

Une commission pour tout se dire

 

Ne nous méprenons pas : le 1er juillet n'est qu'une première pierre. La décision de lancement fut prise il y a peu en considérant qu'il était impératif de déployer une solution quitte à limiter l'ambition de ses fonctionnalités. En début d'année, devant le mécontentement des représentants du personnel vis-à-vis de l'information fournie trop imprécise et irrégulière, la Direction proposa de créer une commission dite Changepoint composée d'un membre par syndicat et d'un membre représentant les élus non syndiqués. Cette instance se réunit depuis février 2019 avec une fréquence d'une quinzaine de jours et ses interlocuteurs sont d'une part le Directeur administratif et Financier (aujourd'hui faisant partie du groupe Randstad France) et du pilote opérationnel du projet DIGIT. Les échanges s'y font en toute transparence et la CFDT se félicite de la coopération de l'Entreprise et de la confiance établie vers la délégation des élus. La contrepartie de cette transparence est la confidentialité assortie aux propos échangés. A présent que nous sommes à quelques jours du déploiement, il est temps de faire un point général sur les informations dont nous disposons et que vous êtes en droit de connaître à proximité d'une échéance aussi importante.

Nous sommes encore sous le choc... Notre Directeur général France et adjoint Groupe a envoyé une nouveau message d'information  le 31 janvier à propos de la prime exceptionnelle pour le pouvoir d'achat (PEPA) préconisée par le gouvernement. Celui-ci fait suite la précédente annonce du 11 janvier qui faisait elle-même écho à la demande commune des syndicats.  En recevant ce message, nous n'avons que sursauté puisque étant déjà assis, sans quoi la chute aurait été plus que rude...

C'est déjà mal parti, la communication commence par une phrase bien malheureuse : "Début janvier, la décision était prise d’attribuer une prime exceptionnelle à l’ensemble des collaborateurs d'AUSY en France, selon des modalités qui s’appuyaient sur la loi publiée au journal officiel du 26 décembre 2018."

L'ensemble de salariés ? Si vous avez déjà lu les épisodes précédents, vous savez que ce n'est pas le cas ! Pour être éligible au régime fiscal et social de faveur, cette prime est limitée par la loi aux rémunérations brutes annuelles 2018 inférieures ou égale à 3 fois le SMIC. Peu généreuse, notre Direction avait décidé de restreindre l'attribution aux salariés dont la rémunération annuelle 2018 (incluant salaire et variable) était inférieure à 26 973,46 € (1,5 fois le SMIC 2018) et qui étaient présents dans les effectifs du 1er janvier au 31 décembre 2018. Nous avions déjà évoqué la faible proportion de salariés concernés.

Cette dernière condition de présence permanente en 2018 est à l'origine de la communication rectificative de notre Direction. Celle-ci s'est en effet aperçu qu'elle avait mal interprété (!) les textes promulgués le 26 décembre et qui ont fait l'objet de précisions ministérielles en date du 10 janvier. Ainsi, la présence effective tout au long de l'année 2018 ne peut-être un critère valable. Le texte initial stipulait déjà la condition de présence au 31 décembre comme l'un des quatre points définissant l'éligibilité afin d'entrer dans le cadre d'exonération.

 

Y-a-t-il un juriste dans l'avion ?

 

Le texte de loi dit  ceci :

La prime exceptionnelle de pouvoir d'achat bénéficie de l'exonération, dans la limite de 1 000 € par bénéficiaire, lorsqu'elle satisfait les conditions suivantes :

Vous avez probablement reçu le 11 janvier dernier un message de notre Directeur général France et adjoint Groupe à propos de la prime exceptionnelle pour le pouvoir d'achat (PEPA) préconisée par le gouvernement. Les syndicats, à l'initiative de la CFDT, ont sollicité notre président par courrier le 19 décembre dernier afin qu'il considère le plus largement possible cette mesure notamment en regard du contexte de notre Entreprise où la culture de distribution des profits est inexistante. Plus qu'un geste, nous demandions un changement de vision et la considération de véritables dispositifs d'épargne salariale, que ce soit au niveau de la participation dont le mécanisme est grippé mais aussi de la mise en place d'un système d'intéressement. Pour l'heure, notre demande n'a pas eu d'autre écho que l'allégeance à la mesure gouvernementale et sur un mode que nous qualifierons de minimal pour rester poli. Si vous n'en avez pas eu le contenu , voici les propositions de la Direction :

  • un montant unique de 350 euros versé en mars 2019,broken heart
  • pour les collaborateurs du groupe AUSY
    • présents dans les effectifs du 1er janvier au 31 décembre 2018,
    • dont la rémunération annuelle (incluant salaire et variable) est inférieure à 26 973,46 € (1,5 fois le SMIC 2018)
  • cette prime est uniforme pour tous les salariés du Groupe RANDSTAD en France et concerne environ 4 200 salariés

Cette dernière information indique bien que le traitement de cette mesure s'est voulue uniforme sans considérer la particularité de notre groupe. Elle a été décidée unilatéralement par notre Président qui est aussi Président du Groupe Randstad en France et simplement relayée par nos dirigeants. Par nos contacts avec nos homologues, nous vous proposons un petit tour d'horizon instructif de la situation chez nos camarades du secteur du conseil en technologies :

 

  • ALTEN SA 
    • prime de 1000€ pour les salaires inférieurs à 25k€ heartheartheart
    • prime de 500€ pour les salaires jusqu'à 30k€heartheart

 

  • SAP France
    • prime de 1000€ pour les salariés  heartheartheart
      • en CDI ou CDD, présents sur toute l’année 2018,
      • dont la rémunération annuelle brute est inférieure à 53 944,92€ (soit 3 fois le SMIC)
    • prime de 500€ pour les alternants et contrat de professionnalisation présents toute l’année 2018.heartheart
    • l’effort concerne environ 12% des salariés de l'Entreprise

La nouvelle est tombée le 18 décembre lors de notre déplacement à Toulouse par une annonce du Directeur Général adjoint : le lancement de Changepoint et du portail collaborateur est ajourné et reporté au ... 1er avril ! Eh oui, le premier jour ouvré du mois d'avril coïncide avec le jour des poissons, espérons qu'il ne s'agisse pas là d'un mauvais présage ! Au vu de l'avancement problématique du projet d'ensemble de réforme des outils de paie, facturation et de gestion des collaborateurs, voilà bien une nouvelle qui n'en est pas une et qui ne mérite pas notre étonnement.

Ce report est une sage décision partagée par tous mais elle entraîne des contraintes supplémentaires puisqu'une reprise des données de gestion sera à effectuer en cours d'année pour basculer des outils actuels au nouveau référentiel digital. Nous nous posons ainsi la question de la pertinence d'une telle bascule en production sur une version qui ne sera pas plus aboutie que celle prévue au 1er janvier. De nombreux points restent à évaluer, tester et à valider. Le retard accumulé sur toutes les phases du projet, induite par un manque de coordination évident (grande spécialité de nos sachants) et par l'ampleur des impacts produits par un périmètre vaste et ambigu (subsistance incertaine de certains outils, processus à repenser, règles de gestion à établir, organisation remise à plat, et nous en passons). Trois mois suffiront-ils à combler les lacunes actuelles ? Notre perception du portail collaborateur est encore très médiocre au vu de la présentation qui nous en été faite : aucune vision de la saisie des temps dits spéciaux (astreintes, travail de nuit, week-end et jours fériés) ou des heures supplémentaires. De même était-il possible de nous informer (si cela arrive un jour) de la politique de frais officielle postérieurement au déploiement de ce portail ? Malgré le discours convenu et confiant de la Direction, nous serions plus enclin à constater une mise en production au deuxième semestre après une période probatoire de tests internes mais aussi en configuration réelle.

Les élus ont émis une motion en Comité d'Entreprise engageant la Direction à communiquer régulièrement auprès de l'instance sur l'avancement du chantier :  nouveau planning de déploiement,  plan de communication, focus sur les nouvelles règles de gestion, stratégie de clôture et de reprise des données en cours d’année. Il faut noter aussi que ce report profite aux équipes concernées dont la charge et la mobilisation s'en trouve moins accentuée que prévue en cette fin d'année où les salariés aspirent en nombre à des congés. Nous suivrons donc avec intérêt l'évolution de ce chantier qui porte aussi bien son nom au sens propre comme au sens figuré...

La Direction d'AUSY a communiqué en date du 7 décembre un bilan à date du transfert d'une partie des salariés de nos services supports vers le Groupe Randstad France (GRF) qui preste dans les domaines finances, comptabilité, services informatiques et généraux pour l'ensemble des filiales du Groupe. Ce bilan a été présenté en premier lieu aux salariés concernés puis aux instances CE (11/12) et CHSCT (18/12).

Le nombre de salariés concernés à l'origine du projet (en juillet 2018) s'élevait à 92 ou 94 personnes : ce chiffre restait imprécis car à l'époque des salariés étaient prévus d'être recrutés. Depuis cette date, le nombre de ces salariés a évolué : une quinzaine sont partis ou en instance de départ, et d'autres ont été recrutés mais avec l'information qu'il seraient transférés à terme vers GRF. On peut donc évaluer à environ 80 le nombre de personnes encore présentes depuis l'annonce du projet de transfert. La Direction s'est exprimé sur le nombre de personnes n'ayant pas encore signé leur transfert : 18 personnes ont refusé le transfert et 5 personnes n'ont pas encore apporté leur réponse. Celle-ci est attendue jusqu'au 21 décembre. Le nombre de signataires, donc non fourni par la Direction et on se demande bien pourquoi, reste flou mais on peut le situer aux alentours de 55 personnes environ. Un bilan donc étonnant quand on sait qu'à deux jours de l'échéance aucune personne ne s'était encore engagée à signer. Dans ce lot, on peut imaginer que certains ont signé faute de mieux en prévoyant un départ sous quelques semaines ou mois selon leur recherche d'emploi. Il est alors délicat de mesurer l'adhésion mais le taux de signatures (deux tiers) au regard du nombre de personnes présentes depuis le début du projet correspond peu ou prou à notre estimation de départ basée sur la contrainte de mobilité géographique qui  affectait un tiers des salariés concernés, l'obstacle le plus important opposable au transfert. Le volontariat forcé (transfert sinon perte de poste) a de toute manière fait son oeuvre et certains salariés ont sans doute fait l'objet de pressions pour signer.

 

Six mois de sursis comme consultant ... et après ?

 

La Direction annonce désirer créer de la visibilité aux personnes qui ont refusé leur transfert. Pour cela, elle propose aux intéressés un rôle d'accompagnement sur le projet DIGIT (anciennement dénommé Changepoint) :  former les nouveaux utilisateurs, accompagner la reprise des données, apporter du support, formaliser les procédures, documenter, proposer des améliorations sur les processus actuels, maintenir les anciens systèmes, accompagner la recette...

Les mesures annoncées par Emmanuel Macron pour apaiser la colère des "gilets jaunes" ont été traduites dans un Projet de loi portant mesures d’urgence économiques et sociales déposé mercredi 19 décembre par le gouvernement. Le projet doit être examiné le lendemain à l'assemblée nationale puis un décret sera ensuite signé au plus tard le 21 décembre.

Parmi ces mesures est présente une prime exceptionnelle attribuée par les entreprises volontaires à leurs salariés. Plusieurs grandes entreprises ont déjà annoncé qu’elles la verseront à leurs salariés : Orange, Total, La Poste, Michelin, Iliad, Engie, SNCF, RATP, etc...).

Les délégués syndicaux devront être consultés sur la mise en place d'un tel dispositif. Dans notre secteur des entreprises de services numériques, vingt-trois de nos homologues CFDT constitue avec nous un collectif pour échanger sur cette thématique. Gavé de fonds propres et engrangeant chaque année des résultats positifs, AUSY fait bien partie des entreprises visées par l'appel du chef de l'Etat réalisé dans son allocution télévisée du 10 décembre dernier.

Consciente par expérience que le facultatif ne séduit jamais nos dirigeants et lassée par l'absence de partage significatif des résultats de l'Entreprise, la CFDT a donc pris l'initiative d'écrire à notre Président Directeur Général, Mr François BEHAREL, afin de solliciter l'application de la prime exceptionnelle. Nous avons proposé à nos partenaires syndicaux de se joindre à un courrier intersyndical que vous êtes libre de consulter ici. Nous y interpellons aussi la Direction sur le principe d'un accord d'intéressement pérenne en regard de la mesure ponctuelle et facultative proposé par le gouvernement.

Cette PEPA, pour « Prime exceptionnelle pour le pouvoir d’achat », possède les caractéristiques suivantes :

  • elle ne sera soumise ni aux charges ni à l’impôt sur le revenu,
  • son montant sera de 1000 euros maximum,
  • elle est facultative, les entreprise n’ont pas obligation de la verser,
  • elle est collective, c’est-à-dire qu’elle concerne soit l’ensemble du personnel, soit un groupe de salariés identifiés.
  • elle sera versée aux salariés percevant une rémunération de moins de 53 945 € bruts par an (soit 4495 € brut mensuel),
  • cette prime concerne les salariés présents au 31 décembre ou au moment du versement de la prime si celui-ci est antérieur.
  • elle pourra être modulée par salarié en fonction de sa durée de présence dans l’entreprise, son niveau de rémunération et son temps de travail (temps plein ou partiel).
  • pour en bénéficier, les salariés doivent cotiser à l’assurance chômage. Les mandataires sociaux (gérants salariés, présidents de SAS…), qui n’y cotisent pas, sont logiquement exclus du dispositif.

Les élus CFDT CE et CHSCT ont pu assister le 27 novembre à une démonstration (ou plutôt la présentation d'une maquette) du nouveau portail web destiné à la saisie des activités des consultants et par extension destiné à l'usage de l'ensemble des salariés. Ce portail comporte trois volets principaux : imputation du temps, déclaration des absences, gestion des frais. Il est présenté comme se substituant à l'outil TimeNet en janvier 2019. Concernant les activités au forfait, les consultants saisiront leurs activités dans JIRA dont les informations seront ensuite déversées dans ce nouveau portail Web. En conséquence, l'outil InputER sera lui aussi résorbé.

Ce nouveau portail est présenté comme apportant des progrès notables en ergonomie et en temps de réponse mais aussi de développer plus d'interactions entre le collaborateur et l'Entreprise. L'objectif est non seulement d'effectuer de la saisie mais aussi d'obtenir de la restitution d'informations. Avant d'effectuer le déroulé de la présentation, le Directeur Administratif et Financier précise qu'elle est le relief de la situation à date, soit un mois avant le déploiement. Nous allons voir que l'état de l'art fait apparaître une esquisse plutôt qu'un outil abouti...

 

Une révolution : la saisie des heures réellement effectuées ...

 

L'accès à l'interface se fait bien évidemment avec un nom d'utilisateur et de mot de passe. Le masque de saisie des activités comporte un affichage à la semaine (tel que présenté ce jour) et au mois (encore en développement). La saisie sur les week-ends ou jours fériés est masquée par défaut mais est accessible. La nouveauté de ce portail consiste à la saisie des temps de travail en heures et minutes avec une granularité de 10 ou 15mn. Nous constatons très vite que nous avons affaire à une maquette plutôt qu'à une démonstration opérationnelle puisque la saisie qui nous est présentée sur une journée est limité à 4h 40mn ! Tout cela n'est pas très sérieux...

Les missions sont crées en amont par le manager, si toutefois le projet n'existe pas dans l'interface, il est possible de créer une activité correspondant au projet (en précisant un intitulé suffisamment explicite) qui sera ensuite rapproché de la mission adéquate dans le système d'informations (ce travail sera réalisé par l'assistante).

A deux jours de l'échéance annoncée de signature des transferts d'une partie des services supports vers le Groupe Randstad France (GRF) , les élus du Comité d'Entreprise réunis le 28 novembre en séance plénière ont eu communication d'évolutions sur les conditions dudit transfert. Nous évoquions en détail dans notre précédent article les avantages et inconvénients d'une telle opération vis-à-vis du changement de cadre collectif mais aussi de la situation individuelle de chaque salarié. Une première série d'entretiens individuels réalisés entre chaque salarié concerné par le transfert et la DRH Randstad généra beaucoup d'interrogations et de frustration tant les réponses obtenues étant incomplètes, absentes ou tout simplement pas à la hauteur des demandes légitimes exposées (incapacité à répondre et renvoi vers le manager AUSY, refus de maintenir des avantages acquis).

 

Enfin de justes compensations mais toujours un flou de vision

 

La Direction annonce avoir réalisé une seconde série d'entretiens plus ciblés et concrets en présence cette fois-ci des managers AUSY (actuel) et Randstad (futur).  Les intéressés ont pu à cette occasion disposer des documents contractuels personnalisés (convention de transfert, avenant au contrat de travail), ce qu'ils n'avait pu obtenir précédemment. Les retours de ces entretiens sont variables en fonction des interlocuteurs de chaque partie : de la satisfaction d'avoir obtenu des réponses plus concrètes à l'expression d'un sentiment de mise sous pression à quelques jours de l'échéance. La problématique des salariés ne souhaitant pas signer n'a pas été anticipé et cette catégorie est en situation de stress depuis maintenant trop longtemps. La Direction indique que la bourse à l'emploi disponible pour les salariés en quête de repositionnement est à présent adressable dans les mêmes conditions depuis le site intranet AUSY ou le site internet AUSY, des différences ayant été observées par l'absence de certains postes.

Comme nous l'évoquions dans de précédents articles, AUSY est confronté actuellement à deux chantiers d'envergure concomitants que sont le chantier de digitalisation d'une part et d'autre part le projet de transfert d'une grande partie des services supports d'AUSY vers GRF (Groupe Randstad France). Quoique la Direction nous en dise, ces deux projets sont intimement liés et ont des impacts communs dont l'un d'entre eux est la nouvelle répartition des tâches entre les assistantes et le service d'administration des ventes (ADV). Cette redistribution des rôles dérive d'une nouvelle organisation motivée par l'émergence prochaine des nouveaux outils digitaux et la volonté de distinguer les tâches orientées vers les clients (qui sont du ressort du support) des traitements relatifs à la gestion des consultants (qui relèvent à la fois du support pour ce qui concerne les frais et les temps et de la gestion RH pour le reste) afin de préparer l'organisation post-transfert GRF et post-bascule digitale. Les instances du personnel ont par conséquent été consultées sur la refonte des fiches de poste du personnel des assistantes et des ADV, énième rebond de la vaste réforme qui s'amorce au sein de l'Entreprise et sans aucun doute pas  le dernier.

Ne zappez pas, il y a du scoop dans l'air...

 

Des fonctions redéfinies : l'assistant(e) full consultant et l'adv full client ... le tout en full digital

 

Aujourd'hui, l'assistant(e) assume le rôle d'interface entre les consultants et le manager, les clients et AUSY, les fournisseurs et AUSY, l'administration des ventes, l'administration du personnel et le service paie. Elle assistent le manager sur deux plans :

Le cycle de consultation des instances CHSCT et CE sur le projet de transfert d'une partie des services support d'AUSY vers le Groupe RANDSTAD France (GRF) a débuté le 21 juin dernier et s'est achevé, selon les délais légaux en vigueur, le vendredi 21 septembre 2018 par une remise d'avis du CE, suivant d'une semaine celui du CHSCT. Nous allons revenir en détails dans cet article sur la succession de réunions, d'informations fournies et d'événements ayant jalonné la période estivale.

La réunion d'ouverture de la consultation eut lieu le 6 juillet dernier, nous vous renvoyons à l'article suivant pour en prendre connaissance si toutefois vous n'êtes pas déjà fidèles à notre site ou tout simplement pour vous remémorer les premiers échanges entre les élus et d'une part pour AUSY, notre Directeur Général Philippe MORSILLO assisté de notre direction des Affaires sociales et d'autre part la Directrice et la Responsable des Ressource Humaines du Groupe RANDSTAD.

Avantages sociaux GRF : du mieux presque partout...

 

En parallèle de cette audition des parties responsables du projet, les élus ont disposé au long du mois de juillet d'un certain nombre de réponses au questionnaire soumis à notre Direction, ainsi que d'un dossier de documentation. Dans le cadre de ce projet de transfert d'Entreprise, il est important d'évaluer les avantages sociaux de GRF comparés à la situation chez AUSY. Voici par thème notre analyse des écarts (les sujets non évoqués ci-dessous ne présentent pas de différence significative) :

Les instances CE et CHSCT ont été convoquées le 30 août dernier afin d'être informées et consultées sur le projet de mise en place de Changepoint. Cet ERP (Enterprise Ressource Planning) se veut être l'élément central de la future chaîne digitale de l'Entreprise. Rappelons qu'un ERP se définit comme un groupe de modules relié à une base de données unique. L’ERP est un progiciel qui permet de gérer l’ensemble des processus opérationnels d’une entreprise en intégrant plusieurs fonctions de gestion (commandes, stocks, paie , comptabilité, RH, production, etc..) dans un système. Autrement dit, l’ERP représente la « colonne vertébrale » d’une entreprise.

Ce projet de refonte des outils a été présenté pour la première fois aux élus le 7 novembre 2017 puis a fait l'objet d'un suivi le 25 avril dernier lors d'une réunion auprès des instances qui a fait l'objet d'un premier article de notre part. Cette lecture préalable vous permet ainsi de vous remettre à niveau à propos des enjeux et objectifs puis des choix qui ont alors été réalisés.

Précisons tout d'abord que l'intitulé de cette information-consultation est un raccourci trompeur car le projet s'accompagne d'autres changements : disparition d'outils, remplacement de l'outil dédié à la comptabilité, revisite des tâches et processus, création d'interfaces , etc... La réunion du jour n'a malheureusement pas apporté tous les éclairages sur ces aspects en raison d'une part de la présence de Laura M. , consultante externe, Directrice de programme, en charge du seul projet Changepoint et d'autre part par l'absence regrettable d'Hughes B.,  Directeur Administratif et Financier et responsable du projet digitalisation. Les conditions n'étaient donc pas réunies pour obtenir toutes les réponses aux interrogations soulevées.

Ce vendredi 6 juillet 2018 (encore jour de match pour nos bleus) s'est déroulée une session extraordinaire commune du CE et du CHSCT ayant pour objet la consultation sur le projet de rapprochement d'une partie des services support d'AUSY avec ceux du Groupe RANDSTAD France (GRF). Mr Philippe MORSILLO, Directeur Général d'AUSY SAS était présent à cette réunion, accompagné de Laurence de F.  et Linda S. respectivement DRH et RRH du groupe RANDSTAD France. En voici le contenu restitué sous la forme d'un entretien questions-réponses avec les élus, après une présentation introductive du Directeur Général d'AUSY.

- Philippe MORSILLO je tenais tout d'abord à saluer votre investissement s'agissant du questionnaire que vous avez adressé aux collaborateurs concernés par ce projet afin de recueillir auprès d'eux leur opinion à propos de celui-ci.  Ma présentation est destinée à vous donner une vision globale du projet au delà du point particulier pour lequel nous nous réunissons aujourd'hui qui peut se considérer comme une recherche d'optimisation de l'organisation. Nous avons été extrêmement attentifs à l'attractivité de ce qui pourra être proposé aux personnes transférées. Je demeure persuadé que ce projet est bon pour AUSY mais aussi pour les salariés concernées. Il était important pour nous que tout le monde s'y retrouve. Je tenais à être présent parmi vous pour répondre à certaines inquiétudes du fait qu'il peut y avoir une certaine symbolique attachée à ce projet. Je ne voudrai pas que vous reteniez de celui-ci que AUSY est vidée de sa substance. Ce n'est absolument pas le cas.

Il est des journées que l'on pense paisible et festive. Le match des bleus s'annonçait puis la célébration de la musique en point d'orgue d'une journée estivale. Et tout à coup, un appel téléphonique suivi d'un mail vous rappelle à la réalité : nos dirigeants ne connaissent pas la trêve et phosphorent en permanence. Ce que nous envisagions comme scénario possible parmi d'autres au moment du rachat de AUSY par RANDSTAD, va prendre forme : le transfert partiel des services support de notre Entreprise vers le Groupe RANDSTAD France. Repoussé à l'époque par nos repreneurs qui scandait le "rien ne change" afin de calmer nos ardeurs imaginatives et étancher notre soif de stratégie, l'hypothèse survient à un moment crucial du chantier de réformes en cours dans l'Entreprise. Déjà débordés par le nombre de sujets à traiter et l'actualité sociale abondante, vos représentants vont devoir analyser le phénomène et formuler un avis durant l'été sur un projet de "rapprochement" des équipes soutien d'AUSY avec notre actionnaire principal. Pour l'heure, nous sommes en possession d'un dossier décrivant le principe du projet sans toutefois répondre à nos interrogations profondes. Beaucoup d'hypothèses futuro-réalistes ou futuro-fantaisistes se font jour, gardons-nous donc des fake news et de ne parler que de concret et avéré, puis de peser nos termes en ces temps révolutionnaires. Après avoir maîtrisé son avenir pendant presque vingt ans, AUSY subit maintenant le changement. De start-up performante à entreprise dynamique, de groupe international à filiale d'un géant de l'intérim, de label de référencement à simple sous-marque ? La digestion à commencé... Pour le meilleur ?

Il est plus que temps de se pencher sur le plan stratégique "Horizon 2020" que nous avons déjà évoqué par ailleurs dans d'autres publications. Il est l'enjeu de bien des chantiers de transformations en cours et mérite que nous y consacrions une explication de texte. Ce plan a été présenté aux instances représentatives du personnel en novembre 2017. Cette vision a été exposée depuis par AUSY à l'ensemble du personnel encadrant mais demeure étonnamment toujours en attente d'une communication élargie à l'ensemble des salariés. Plutôt surprenant eu égard au caractère structurant de ce plan hors norme dans l'historique de notre Entreprise. Annonciateur d'un virage radical ou simple effet de manche destiné à remobiliser les troupes ? L'avenir nous le dira a plus ou moins long terme, en attendant prenez le temps de découvrir son contenu dans ce qui suit et faites vous un avis...

Le milliard et un label "gptw" dans trois ans

A l'inverse des plans stratégiques précédents, cette démarche 2020 contient un accompagnement qualitatif en parallèle des habituels objectifs chiffrés de l'Entreprise visés au terme d'une période de trois années qui vont suivre le rachat d'AUSY par RANDSTAD (février 2017). Un point de contrôle des engagements du repreneur émis dans son dossier d'OPA amicale s'est tenu six mois après celle-ci à l'occasion d'une réunion du Comité d'Entreprise tenue le 19 septembre 2017. A cette occasion , RANDSTAD présenta deux objectifs cibles pour AUSY à échéance 2020 :

Ludovic, Directeur Exécutif, a présenté fin avril en instance CHSCT le projet de revisite des locaux de la DOP Industrie situé au 5ème étage du siège social de Sèvres. Celui-ci est une déclinaison concrète du chantier de réflexion "Fier d'être AUSY" ayant généré le plan "Horizon 2020" dont les quatre piliers sont innovation, performance, éthique et croissance.  Il nous est apparu intéressant de vous décrire ce projet qui s'intègre donc dans la nouvelle vision voulue par notre Direction. Celle-ci s'oriente vers une modernisation de son image à tous niveaux et ici en l'occurrence vers les nouvelles tendances de l'espace de travail observées en Entreprise.

Ce réaménagement suit plusieurs axes :

  • Une communication libérée entre les salariés : l'idée est d'ouvrir les espaces et de faciliter la communication entre les équipes de l'étage : Chargés de recrutement, Managers, Assistantes
  • Créer une bonne ambiance et favoriser l'épanouissement des salariés
  • Améliorer la réactivité, être plus agile
  • Avoir plus d'efficacité dans le travail en équipe
  • Installer des espaces de coworking
  • Moderniser les univers de travail en cassant les codes existants (longs couloirs, bureaux fermés) dans le but d'être plus en interaction, en communication.

Concrètement, cet aménagement sonne la fin des bureaux individuels (y compris pour les Directeurs Opérationnels de département Yann et Xavier ainsi que pour Ludovic) pour céder la place à des espaces de travail collaboratifs. Chaque Département de la DOP Indus aura un espace dédié. Pour l'heure le décloisonnement ne concerne pas le bureau des assistantes qui demeurera de type fermé en raison des données personnelles de collaborateurs. Le projet de digitalisation devrait permettre de lever cet obstacle à terme.

Hughes B., Directeur des Affaires Financières d'AUSY, est intervenu devant les élus CE et CHSCT le 25 avril 2018 pour présenter l'avancement du projet de refonte des éléments de process et d’outils et de cheminement de  l’information dont il à la charge depuis le mois d'octobre 2017.

Le contexte et les objectifs

Rappelons tout d'abord ici les enjeux et objectifs de ce projet tel qu'évoqué le 7 novembre 2017 devant les élus du CE.

Ce projet de digitalisation vise à simplifier les processus et les outils informatiques au sein de l’entreprise et par là-même, contribuer à permettre à AUSY d’accéder au label « great place to work ». Ce projet de refonte des outils et process, en lien avec le Plan Horizon 2020, vise aussi à accompagner l’ambition de croissance d’AUSY en simplifiant et en réduisant les délais de traitement des informations qui circulent dans l’entreprise (saisie unique des données, dématérialisation des documents, transactions et signatures électroniques, etc...), ce qui permettra de libérer du temps pour vérifier et valider les informations. De la même façon, le projet permettra également d’automatiser le processus de vérification des obligations légales à l’égard des fournisseurs/sous-traitants (assurances, cotisations, impôts, etc...), avec le dépôt direct par les fournisseurs des informations sur un portail dédié. Il permettra aussi de sécuriser les données (notes de frais par exemple) dès lors qu’elles auront été scannées et intégrées dans le système. Enfin, le projet contribuera à véhiculer une image plus innovante de l’entreprise et à apporter aux salariés une certaine qualité de vie au travail, via l’utilisation de tous les outils modernes leur permettant par exemple de saisir leurs notes de frais ou rapport d'activités directement sur leur smartphone.

Le planning du projet était prévu en trois phases avec une mise en oeuvre au 1er juillet 2018 avec les étapes suivantes :