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La CFDT n'a pas pour habitude de réaliser des articles polémiques mais nous vous devons une part de lumière sur le fonctionnement des instances représentatives du personnel et le déroulement du dialogue social (la bonne blague) entre 2015 et 2019.
Il est apparu nécessaire à nos yeux de vous éclairer sur les évènements marquants d'une mandature assez rocambolesque que fût ce millésime 2015-2019. Nous vous assurons de notre totale franchise et ce même si vous pourrez de temps à autre friser l'incrédulité. Ainsi va le quotidien d'un élu CFDT pendant la période "d'occupation" (désolé pour la référence maladroite mais elle soulage si on l'écrit !) que nous venons de vivre.
Nous étions loin d'imaginer tout ce qui allait se dérouler au moment de l'élection en 2015. Le premier signal négatif est intervenu très tôt dès la première réunion de CE où le secrétaire élu ne fût autre que le secrétaire d'alors du CHSCT. Cumulant les fonctions par une volonté hégémonique, verrouillant l'ensemble des commissions-clefs (logement, économique, conseil d'administration), le ton était ainsi donné sur l'esprit de fermeture et le désir d'exclure tout élu hostile à son obédience. Cette nomination fut ponctué d'un discours grandiloquent où jaillit la formule "I had a dream" extrêmement modeste et incongrue ! Comment peut-on se comparer sans vergogne avec l'iconique défenseur des droits civiques afro-américains ? Cela donnait le ton d'un secrétaire qui ne comptait pas s'effacer devant sa fonction et se mettre au service de ses pairs élus comme il est de convenance et d'esprit. Tout au contraire, cela amorça une période de culte de la personnalité aux allures melonesques. Frustration et attente sont sans aucun doute les deux mamelles de la réussite syndicale pour une personne en déficit de reconnaissance... Notre deuxième étonnement lors de cette même réunion inaugurale, au moment de la constitution du bureau, fut de constater que le secrétaire adjoint était d'un autre syndicat que le secrétaire. Il en était de même pour les fonctions de trésorier / trésorier adjoint mais en inversant l'ordre des syndicats. Cette configuration inédite et peu courante relève d'un pari osé de confiance : titulaire et adjoint doivent en effet tout partager en permanence et nous doutions déjà, vu les personnes concernées, que la mayonnaise pourrait monter. Un autre ingrédient nous interpella : le syndicat arrivé en tête des élections n'assuma pas son rôle et se contenta du poste de secrétaire adjoint, un pied de nez, selon nous, irrespectueux à ses électeurs. Nous sortions donc choqués et interloqués de ce "take-off" du Comité d'Entreprise.
S'ensuit alors, comme pour une élection présidentielle, une période dite de grâce où tous les élus étaient au garde à vous, la couture sur le pantalon tels des élèves appliqués lors d'une rentrée des classes. Nous la pensions sincèrement plus longue mais les choses se délitèrent beaucoup plus rapidement que prévu. Et nous étions loin d'en finir avec nos surprises... En plus de courir deux instances CE et CHSCT en parallèle mais aussi mener les négociations collectives, l'omniprésent secrétaire eut en plus la fâcheuse habitude de ne pas faire confiance et déléguer, partager. Cette situation aberrante fit fatalement quelques étincelles de découragement et de dépit parmi les élus nouvellement parvenus au CE. Les rangs se sont clairsemés et la belle union de départ vola en éclat en moins de deux ans. La surcharge des mandats n'en est pas la seule explication, il y aussi la façon de travailler, de faire fonctionner les instances.
On peut tout d'abord s'agacer des retards répétés en début de séance des réunions CE sans que même le secrétaire adjoint n'ose ouvrir la séance, ce manque de ponctualité, sans prévenance, sonnait pour nous comme un manque de respect pour les élus. Lorsqu'elle eut le secrétariat, la CFDT n'a jamais fonctionné de la sorte et c'est d'ailleurs pour ces situations que nous avons créé à l'époque le poste de secrétaire adjoint, parfait binôme et suppléant. Même si il relève de la prérogative du secrétaire d'élaborer l'ordre du jour en concertation avec la Direction, nous avons très vite compris que cela ne méritait pas de consulter en amont les élus pour autant. Il est pourtant logique qu'un secrétaire planifie en avance les points récurrents et les répartisse sur le calendrier. Au passage cela permet aux élus de mieux anticiper les sujets et d'en proposer. Point de tout cela, la plupart du temps il était habituel de découvrir la convocation le vendredi soir voire même le lundi pour une réunion le mardi. Le non-respect du délai minimal d'envoi a été franchi à plusieurs reprises et jamais à la charge de la Direction. Il était aussi frappant de voir à quels points la formulation des sujets à l'ordre du jour sur la convocation restait trop vague et facilitait la tâche de la Direction pour prétexter ne pas avoir cerner ledit sujet et donc eu suffisamment de temps pour pouvoir y répondre. Les reports de point furent donc légions et alimentèrent une confusion qui ne faisait que croître. Une autre fâcheuse habitude fut de charger à outrance les réunions avec a minima vingt ou trente points à l'ordre du jour. Les réunions furent très vite interminables, découpées sur plusieurs dates, voire carrément espacées de quelques semaines et il devint illusoire de suivre quoi que ce soit dans ce chantier pour un élu qui possède aussi un métier et des contraintes auprès de son Client. Nous pouvons aussi parler à loisir des documents attenants au point à l'ordre du jour qui, comme d'habitude, sont expédiés pour la plupart la veille voire carrément le jour même de la réunion ! Un manque de respect total de l'instance et une faute inexcusable pour un secrétaire auto-investi du rôle de vengeur masqué très vite démasqué... L'autre prérogative d'un secrétaire est de veiller à la production de compte-rendus auprès des élus (dans un délai légal de 15 jours) et ensuite des salariés. Cette fonction est sous-traitée à une personne extérieure compétente et effectuant un travail de qualité depuis déjà plusieurs années avec le CE. Le problème est qu'elle se retrouva très vite surchargée par l'abondance de réunions et le devoir de réaliser aussi le même travail de rédaction pour le CHSCT, en plus bien sûr de ses autres clients. Les délais se sont donc allongés et la production de PV synthétiques, plus comestibles que les in-extenso s'interrompit par un choix d'allégement fait par le secrétaire. C'est ainsi que plusieurs PV sont introuvables et n'ont jamais été en notre possession (11-2016 ,02-2017 et 03-2017 par exemple) ! Pour ceux qui ont pu être fournis et validés souvent très en retard, ils devinrent vite inexploitables en l'absence d'exemplaire synthétique. La défaillance du secrétaire est donc coupable car il a la charge de responsabilité et doit l'assumer même dans le cadre d'une sous-traitance. Pas encore incrédule ou lassé ? Nous vous invitons à poursuivre votre lecture pour aller de surprise en surprise...
Du côté de la gestion des affaires socio-culturelles, nous étions stupéfaits de la désinvolture avec laquelle fut abordée ce pan du comité d'Entreprise que nous considérons tout aussi important pour les salariés que le volet socio-économique. Aucun budget ne fut présenté aux élus pendant deux ans et les activités périclitaient par un amateurisme total, une inexpérience profonde et un manque de temps par l'empilement des casquettes ce chacun, malgré toute la bonne volonté des employés détachés au CE. Le contrôle URSSAF de 2015 a véritablement traumatisé le secrétaire selon ses dires car lui seul a pu s'entretenir avec l'inspecteur. Il est plus probable que nous fûmes proposé en bouc émissaire. La CFDT fut attaquée par le secrétaire pour son manque d'équité dans ses règles de gestion. Il faut là expliquer la stratégie de l'URSSAF qui dépend énormément des époques et des consignes gouvernementales pour chasser le moindre euro. Ainsi, AUSY est une Entreprise contrôlée régulièrement et le Comité d'Entreprise à la même occasion. Il y eu par conséquent un contrôle avant notre prise de mandat en 2011 et celui-ci ne révéla pas d'anomalie dans les pratiques d'alors que nous avons reconduites et développées. Comment alors expliquer ce changement ? L'Etat cherche de l'argent et les contrôles URSSAF se font de plus en plus approfondis. Ainsi, AUSY a travaillé en transparence et concertation avec l'URSSAF pour proposer une nouvelle politique de frais la mettant à l'abri d'un redressement massif comme d'autres de nos concurrents ont pu le subir. Il est alors aisé de crier au loup quand des époques ne sont pas comparables. Malgré une avance confortable de trésorerie en raison de l'absence de consommation des salariés, le CE a poursuivi sa mise en place de règles de subventionnement draconiennes, obscures et dissuasives.
Pour notre part, nous n'avons pas vendu à la sauvette des places de spectacle sportif sur la voie publique en toute illégalité... Le secrétaire du CE a ordonné à une salariée du CE d'écouler de cette façon un stock arrivant à expiration. Cela ne se serait certainement pas ébruité si la police n'avait pas pris en flagrant délit la salariée !! Cela lui valu une convocation mais qui n'eut pas de suite, probablement en raison de la surcharge du personnel policier en raison des tristes attentats de novembre 2015 intervenus quelques jours plus tard. Le coup est passé très près et nous étions atterrés par une telle inconséquence. Très vite, nous avons compris que la passivité du bureau devant la gestion des stocks de billets s'expliquait par la mainmise du seul secrétaire occupé par ailleurs par bien d'autres sujets. Plutôt que de déléguer, tout était ainsi traité dans l'urgence. Nous avons aussi vite compris que les trésoriers ne servaient absolument à rien dans l'esprit de l'omni-secrétaire. Deux trésoriers du syndicat partenaire se sont ainsi succédé et on jeté l'éponge en constatant une absence totale de partage d'informations, une confiance inexistante réciproque avec le secrétaire et une vision à 180 degrés du rôle d'un comité d'Entreprise.
La situation déjà tendue est encore monté d'un cran quand le CHSCT a été renouvelé en 2017, plaçant enfin un nouveau secrétaire à sa tête, d'un syndicat différend au secrétaire du CE (vous savez le syndicat partenaire qui eut le poste de trésorier du CE). La rivalité était en place, les piques et coups bas pouvaient commencer entre les deux instances. La CFDT assista alors à une partie de planches savonnées surtout dirigés vers le nouveau secrétaire du CHSCT. Hallucinant... Il faut dire que le contentieux émane évidemment du choix du secrétaire mais aussi de l'accord préalable de mise en place du CHSCT dont le périmètre encore national mécontentait le secrétaire du CE. Les débats furent houleux sur ce point et la secrétaire menaça verbalement les élus du CE qui pourraient donner un avis positif sur ce projet de CHSCT. La CFDT estima ce conflit puéril dans le sens où le mandat du CHSCT était court (moins de deux ans) et que la négociation avait permis de passer de neuf élus à vingt-quatre en compensation d'une instance toujours nationale. Le compromis était acceptable pour nous avec en perspective d'avoir en 2019 des commissions régionales dédiées à la santé et aux conditions de travail comme ce sera le cas après les élections professionnelles mettant en place la nouvelle instance CSE. La tension fut telle dans cette période que le secrétaire du CE aurait très bien pu être remplacé, chose rarissime mais qui de notre point de vue n'était concevable que par une volonté interne à son syndicat. En d'autres termes, les collègues élus de son syndicat comptait sur une motion de notre part pour parvenir à leurs fins. C'était inenvisageable pour nous : à ceux qui ont pu rendre cela possible d'assumer leurs propres responsabilités !
Depuis cette période, les élus vivent chacun de leur côté et le travail en commun se fait rare. Les réunions préparatoires n'ont que très peu existé et ont disparus par manque de combattants, soit par manque de temps (déjà trop de jours de réunions plénières) ou carrément manque d'envie (puisque le secrétaire décide de tout au final). Il nous tardait donc de mettre fin à ce supplice d'instance et cette expérience derrière nous pour de bon. Tout cela n'exclut pas qu'une partie du travail ait été assurée mais dans des conditions peu ordinaires. Alors si une telle expérience ne vous paraît pas souhaitable à reconduire, pensez à la meilleure façon de voter...
Nous sommes bien conscients que tout cela peut de prime abord ne pas participer au renforcement de l'image des syndicats mais il ne faut pas s'y tromper : derrière les étiquettes il y a des hommes des femmes de valeur et nous savons reconnaître parmi nos partenaires syndicaux des interlocuteurs intéressants et dépasser le clivage de l'emballage. Cette expérience prouve que certaines personnes à la mauvaise place peuvent gripper un collectif qui malgré tout se doit d'assurer la mission pour laquelle il a été élu : vous représenter dignement, efficacement, humblement. Les choses ne changeront que si les leçons du passé sont retenues, que l'institution se renouvelle et nous aurons besoin pour cela de toutes les bonnes volontés ! Le CSE sera un nouveau jour...
Il est temps de faire un nouveau point sur l'avancement du chantier de transformation digitale depuis notre dernière information sur le sujet publiée en juin dernier. Pour rappel, la décision avait été prise de repousser le déploiement des nouveaux outils afin de s'assurer au préalable d'une validation sur un périmètre opérationnel. Force est de constater que nos interlocuteurs en commission de suivi n'osent plus être ferme dans un quelconque planning. Il vaut mieux se mettre à en sourire mais nous pensons que le budget de départ affiché est largement dépassé...
L'objectif essentiel mis en avant est d'éviter à tout prix de rencontrer des problèmes sur le volet social (déclarations des temps passés, paie) afin d'assurer au moins le cycle du traitement des rémunérations de l'ensemble des salariés. La date visée est un démarrage en début d'année 2020 en cohérence avec un exercice fiscal. D'ici là, le travail est encore conséquent pour être capable de jouer une simulation à l'échelle d'un périmètre d'envergure comme une DOP qui mêlerait des activités d'AT et d'ER afin de couvrir le plus possible les configurations. Pour cela, il est nécessaire de réactualiser les outils avec les données du système actuel. Des tests de bout en bout ont déjà été réalisés de façon unitaire. La CFDT reste perplexe car le propos était identique en juin et nous nous attendions à plus d'avancement sur une recette des processus à grande échelle.
L'organisation du projet a quelque peu été modifiée dans un sens efficace afin d'être plus pyramidale et de placer les responsabilités des décisions à prendre puis du déploiement au niveau de la Direction générale. La CFDT note, sans en avoir le détail, que les opérations de conversion des temps d'heures déclarées en jour, nécessaire pour constituer une facturation, sont en voie de validation. Cela fait partie d'un ensemble de spécifications que le CSE aura a examiner après en avoir été informé. L'une des plus-value de ces nouveaux outils est aussi de promettre la production d'un solde de tout compte au fil de l'eau pour nos (trop) nombreux sortants, un sujet sensible sur lequel nous pestons depuis de longues années : comment peut-on ne pas obtenir ce solde lors de son dernier jour à notre époque ? Ce sera peut-être bientôt le cas mais nous ne vous avons pas garanti qu'il serait juste ! D'autres aides pratiques nourrissent ce futur système avec des alertes comme par exemple sur les renouvellements et les fins de période d'essai, les renouvellements de carte de de séjour, les visites médicales. La question de la gestion des frais est aussi prévue en amélioration avec la dématérialisation des justificatifs et l'augmentation de la fréquence de remboursement. Le report du déploiement permet ainsi d'éprouver la robustesse des fonctionnalités et d'envisager aussi de déployer une version possiblement plus riche. Tout cela relève encore du conditionnel, des arbitrages seront effectués et tout dépendra de la validation grandeur nature. Il est bon de signaler qu'une équipe est en charge de constituer des jeux de tests. Comme nous le disions déjà en juin sur un ton moqueur, AUSY a pris la vraie mesure d'un projet informatique et apprend peu à peu à appliquer ce que nos collègues font chez nos Clients... Enfin, sauf que il est maintenant l'heure pour les intervenants de rédiger des spécification détaillées après avoir développé, ne riez pas, c'est vrai !
Nous sommes donc dans l'impatience de voir un jour ce serpent de mer sortir ... de terre ! La CFDT attend beaucoup de cette évolution digitale et beaucoup des chantiers sociaux qui nous intéressent ont une forte adhérence avec le potentiel des outils. Bien des négociations s'en trouvent donc conditionnées selon notre avis à l'image du télétravail ou encore des astreintes, deux des sujets traités récemment par les partenaires sociaux mais où le manque de moyens digitaux de l'Entreprise est pour nous rédhibitoire. Beaucoup d'attentes, nous l'espérons, commenceront à être satisfaites l'année prochaine pour ce qui sera le vrai horizon 2020 pour l'Entreprise. L'autre, présentée aux instances sous la forme d'un plan de communication, est en train de faire doucement pschiiit (formule chiraquienne) au moment où la rentabilité devient la priorité. Nous en reparlerons dans un autre cadre.
L'autre point à relever est un autre chantier qui est pour l'heure encore à l'état de réflexions : le vraisemblable remplacement de l'outil CRM interne à AUSY (appelé CUBE pour les consultants). De technologie dépassée, nécessitant des mises à jour sur les postes, cet outil, dont les plus gros utilisateurs sont les managers et les CRH, pourrait être plus efficace avec des évolutions. Néanmoins, la rétro-ingénierie s'avère compliqué pour un outil développé en interne. L'objectif visé est d'améliorer la productivité par une pertinence accrue des recherches et de la navigation et la décision est de orienter vers un nouvel outil, possiblement Cells Force. La CFDT s'est étonnée de ne pas voir cette réflexion emprunter dès maintenant les voies de Randstad et des pratiques technologique de notre actionnaire unique exploitant intelligence artificielle et big data. Mr BEHAREL était disposé à proposer à AUSY l'expérience de RANDSTAD en la matière. Apparemment, le sujet n'est pas à ce point mûr et il est nécessaire de cartographier exactement le besoin, écrire les process métier et relever l'avis des utilisateurs. C'est une démarche embryonnaire mais qui était déjà présente en point d'interrogation lors de la première présentation du projet ChangePoint ou Digit tel qu'il nous a été présenté à l'automne ... 2017. Deux ans déjà, il est plus que temps de fournir aux salariés de ce Groupe des moyens de travail performants et d'en finir avec les cascades de tableaux Excel et les copier-coller multiples...
On vous tient au courant pour la suite, la conquête sociale passe aussi par la case digitale pour la CFDT.
Après une pause estivale réparatrice, la CFDT a repris son bâton de pèlerin afin d'aller à la rencontre des salariés de la désormais consacrée UES AUSY (Union Economique et Sociale), entité juridique regroupant trois sociétés du Groupe (AUSY SAS, A.E.R et AUSY Technology) et étant le périmètre des prochaines élections professionnelles. Rappelons brièvement que le dénouement des négociations est intervenu tardivement en juillet, la CFDT ayant enfin obtenu un calendrier électoral décent et permettant aux syndicats et salarié.e.s d'exercer leur rôle dans de bonnes conditions. C'est donc sans attendre le mois de septembre que la CFDT s'est rendue sur deux des sites de l'Entreprise : Toulouse et Valbonne.
Le 27 août dernier, la CFDT s'est rendue dans les locaux de l'établissement toulousain pour une rencontre avec les salariés présents et une opération de tractage aux abords de l'agence. La proximité de l'élection (un mois) et l'absence de communication efficace de la Direction aux salariés nous a incité à prendre les devants et nous avons pu constater que peu de nos collègues étaient au fait des dates précises du scrutin, voir ni même d'une élection aussi imminente. Notre objectif était donc de sensibiliser les salariés présents (malgré une semaine creuse en raison des congés) aux enjeux de l'échéance électorale. Malgré un site internet dédié permettant à tous nos collègues de profiter de nos informations, nous ne pouvons pas nous empêcher de vous avouer notre grande frustration de ne pouvoir vous rencontrer en raison de la grande dispersion des consultants chez les clients. C'est une spécificité de notre Entreprise que de n'avoir que finalement en proportion très peu de personnel en ses locaux. Malgré cela, il est important pour nous d'aller recueillir le ressenti des collègues et d'observer leurs conditions de travail.
Comme nous vous le rapportions dans notre récent article faisant le point sur le suivi du déploiement des nouveaux outils du système d'informations d'AUSY, la proximité de l'échéance du 1er juillet prévue pour lancer une première version nous inquiétait fortement s'agissant des attendus de fiabilité, de fonctionnalités encore à valider et d'une période peu propice à ce genre d'opérations, congés obligeant... Nous apprenons ce 28 juin qu'un nouveau décalage de la mise en production a été décidé. Cette nouvelle ne vient pas seule puisqu'un scénario de mise en condition opérationnelle est à l'étude sans être encore définitivement arrêté. Comme nous le répétons depuis le début de ce projet, la meilleure approche consiste à valider le fonctionnement de la nouvelle chaîne d'outils sur un périmètre opérationnel réel en parallèle des anciens outils. Il semblerait donc que nos dirigeants aient donc pris connaissance de notre coeur de métier qui consiste à développer un projet de bout en bout, le work-package...
Trêve de moqueries, cette validation grandeur nature semble tenir la corde et permettra de lever sereinement les inquiétudes légitimes des différents acteurs du changement qui sont bien en peine d'engager leur responsabilité sans une garantie de non-régression acquise sur des périmètres opérationnels concrets. Ce scénario le plus souhaitable à notre avis permettra d'approcher progressivement d'une mise en production la plus sereine possible. La cible définitive est de démarrer une année 2020 avec un système pleinement fonctionnel et chargé des informations nécessaires. Le déploiement interviendra donc probablement entre septembre et la fin d'année selon nous. Il était de toutes les manières hasardeux d'espérer une migration efficace en période estivale où si on peut mobiliser une équipe de développement, on ne peut astreindre tous les acteurs de l'Entreprise à leurs postes au moment d'un changement aussi capital dans l'histoire de l'Entreprise.
La CFDT regrette que la communication de l'évolution de ce chantier ne s'adresse qu'au personnel interne. Si lancement avait été décidé dans les délais prévus, vous auriez ainsi eu une information quelques jours avant l'échéance. On peut donc souhaiter que cette période soit mise à profit pour améliorer dans tous les sens du terme la finition du produit. Cela va donc de sa documentation au traitement des évolutions mineures, sa fiabilisation et aussi à la parfaite intégration d'un élément qui semblait être promis à un traitement différencié en cas de lancement en juillet : le traitement des frais. Ce sujet est pour nous capital et il est heureux que nous nous dirigions vers un ensemble homogène par rapport aux objectifs visés. Il va donc falloir patienter une nouvelle fois, mais nous considérons que la sagesse adoptée est bienvenue. D'autant que la réflexion emprunte cette fois-ci les voies du bon sens. Nous vous le disions : nos dirigeants sont en train d'apprendre le métier, incroyable mais vrai...
Le 15 mai dernier, la CFDT est venue visiter l'agence toulousaine par une journée quasi-estivale. La journée à débuté par une opération de tractage au pied de l'établissement de huit heures à dix heures du matin. Le principe était d'annoncer aux salariés que nous souhaitions les rencontrer et parler avec eux de leurs conditions de travail à l'occasion de cette journée où deux de nos délégués syndicaux se déplaçaient du siège social parisien. C'est aussi là l'occasion de sensibiliser encore une fois (après notre communication syndicale expédiée par courrier courant avril 2019) nos collègues aux prochaines élections professionnelles et de susciter des vocations parmi eux pour porter des valeurs syndicales réformistes et progressistes.
Au gré des rencontres, nous avons pu relever une attente forte sur le sujet du télétravail. Les consultants mais aussi le personnel administratif ont fait savoir leur difficulté à être entendus sur cette question au motif qu'il n'existe pas encore d'accord d'Entreprise. Nous avons objecté qu'un accord n'est pas indispensable aux yeux de la loi et qu'une entente de gré à gré est suffisante. L'argument est donc inexact, la raison est autre pour notre Direction qui d'une part, n'est pas encore prête au vu de l'avancement de sa transformation digitale (retard dans le déploiement de Changepoint) et qui d'autre part doit s'assurer de sa sécurité informatique et préfère inscrire dans un accord les enjeux afférents. Nous avons toutefois assuré nos collègues de notre volonté d'aboutir rapidement à un accord et de veiller à défendre l'éligibilité et l'accès de tout le personnel volontaire à ces dispositions. C'est un combat qui dure depuis dix ans pour la CFDT, l'heure de la modernité s'annonce enfin pour AUSY. Cela suppose toutefois une volonté d'investissement en matériel (ordinateurs, connexions, indemnités) et en organisation (gestion de la charge de travail, déconnexion, planning).
Un autre sujet a concerné les conditions de travail : l'agence de Toulouse dispose de locaux réaménagés selon les principes génériques appliqués depuis dans les autres établissements du groupe (espaces de travail ouverts, transparence, salles de détente, mobilier ergonomique). Si l'on excepte la problématique du jour qui est la chaleur naissante dans le bâtiment (activation de la climatisation la semaine suivante nous a-t-on assuré) relevé par plusieurs salariés, les locaux sont vus comme spacieux et plutôt agréables car plus lumineux et accueillants.
La négociation du protocole électoral des élections professionnelles a débuté le 2 mai dans une ambiance d'inquiétude. Tous les syndicats avaient pourtant exprimé des doutes sérieux sur la capacité de tous à tenir un planning très serré que notre Direction a voulu nous imposer en programmant des élections en juin 2019. Celle-ci a sciemment contraint les partenaires sociaux à ne leur laisser le choix que d'une prorogation des mandats du 8 avril dernier (date d'échéance de la mandature actuelle) au 30 juin prochain. La situation actuelle tourne à l'absurde car la campagne électorale et la mise au point des listes doit se faire sur l'un des mois les plus creux de l'année, jonchée de ponts et que bon nombre de salariés mette à profit pour épuiser leur solde de congés.
Comment dans ce conditions rassembler des volontaires motivés et aller à la rencontre des salariés dans de bonnes conditions ? L'épreuve tient de la gageure et nous sommes personnellement extrêmement contrariés de n'avoir qu'un temps infime pour réaliser l'impossible. Comble de l'ironie, la Direction admet la possibilité de reporter l'élection, comme nous le demandons à l'unanimité syndicale, sur le mois d'octobre mais refuse pour l'heure de proroger plus avant les mandats actuels. Cette position équivaut à un suicide des OS en cas d'acceptation puisque d'un côte les salariés ne disposeront plus pendant trois mois minimum des prestations du CE, et de l'autre nous n'aurions plus la possibilité de nous déplacer pour aller à votre rencontre (les frais ne seraient plus pris en charge). Une prise en otage donc éhontée de la Direction, qui n'a aucune conscience de la difficulté d'une part de clôturer en temps et en heure les comptes de feu le CE, et de préparer sereinement des élections vers une toute nouvelle instance. La situation est pour l'heure celle-ci et la date du scrutin demeure incertaine. Quoiqu'il en soit, la CFDT se met en ordre de marche pour tenter d'établir une liste de candidats au plus tôt.
Sachez donc que l'élection se réalisera sur trois collèges représentant pour chacun à ce jour l'effectif de salariés et le nombre de sièges à attribuer suivant :
Une rumeur circulait sur une réflexion avancée à propos de l'attribution d'une adresse de messagerie électronique ausy.fr à tous les salariés. C'est une revendication historique de la CFDT qui jusque là s'était brisé sur les arguments de coûts évoqués par la Direction. L'hébergement et la gestion d'une telle messagerie fait évidemment peur à nos dirigeants eu égard au turn-over de l'Entreprise. C'est pour nous un enjeu d'image et d'identité : tout salarié doit disposer d'une telle ressource dès son entrée chez AUSY et sans différence de traitement : actuellement les consultants en engagement de résultats disposent d'une messagerie Zimbra (ausy-group.com) tandis que le personnel de structure bénéficie d'une messagerie Exchange (ausy.fr).
La rumeur, d'abord confirmée par plusieurs hauts dirigeants de l'Entreprise, a été officiellement transformé en annonce aux élus lors de la séance du Comité d'Entreprise du 28 mai 2019 par le Directeur Général France. A l'automne, l'ensemble des salariés disposeront donc d'une adresse mail professionnelle dans le cadre d'un accord conclu avec Microsoft. A cette adresse sera aussi associée la disponibilité d'une licence Office 365. Voilà donc enfin une bonne nouvelle qui contribue à hausser l'image d'AUSY auprès de l'ensemble de ses salariés. La CFDT salue cette prise de conscience d'une identité professionnelle requise et obtenue par cette messagerie. Nous ne doutons pas qu'elle s'est avérée nécessaire par l'imminence de la disponibilité aussi de nouveaux outils et d'un nouveau portail de saisie du système d'informations dédié aux salariés (ChangePoint). La transformation digitale de l'entreprise ne pouvait éviter le sujet de la messagerie électronique. Une révolution qui n'intervient que vingt ans ... après le premier mail professionnel délivré pour un consultant à votre serviteur... Eh oui, mais pour cela il fallait travailler en engagement de résultat dans nos propres locaux ! Je fus donc le premier d'une série de privilégiés et le grand témoin d'une longue attente...
La bascule vers un nouveau logiciel de paie prévue pour le mois d'avril est finalement reportée. Nous n'avons pas de détail sur les difficultés ayant entraîné le "no-go", il est possible que ce soit lié aux compteurs présents sur votre bulletin de paie.