L’audience de ce second tour s’est longtemps maintenue autour de 2 points de participation supplémentaire par rapport au premier tour. Mais 24 heures avant le scrutin, cette avance a intégralement disparue en dépit de la relance au vote contenue dans un mail envoyé par la Direction des Affaires Sociales. Au final, la participation apparaît en léger recul (-0,7 point par rapport au premier tour), exprimant une stabilité de l’électorat et donc une absence de mobilisation supplémentaire. Les résultats du premier tour n’ont pas incité au vote ni découragé non plus. Il faut souligner que le temps de campagne entre les deux tours était extrêmement court (trois jours ouvrés). La CFDT a fait le choix de respecter le code électoral (pas de campagne) pendant le scrutin du deuxième tour tandis que d’autres syndicats y ont fait quelques entorses. Cela n’a probablement pas eu d’impact important à la lecture des résultats.
Un recul de participation entre les deux tours reste peu courant dans notre historique électoral, il faut remonter à l’année 2005 pour observer cela. Après un scrutin 2019 catastrophique (20% de participation en moyenne sur les deux tours), la participation revient à des valeurs habituellement constatées (autour des 30%) dans notre Entreprise.
Vous trouverez ci-dessous les pourcentages de suffrages (tous collèges titulaires cumulés) pour chaque liste présente au second tour ainsi que la situation comparée lors du second tour des élections 2019. Il est important de préciser que bien que la candidate et élue en collège TAM soit syndiquée à la CFDT, les voix du collège sont réparties à part égale entre les syndicats CFDT, CGT et CFTC du fait de la constitution d’une liste unique entre les trois syndicats dans ce collège.
Au second tour, les quatre syndicats étaient présents (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT) ainsi que deux listes indépendantes (comme cela est autorisé lors d'un second tour) : « Randstad Digital Libre » et « Consultants en action ». Cette dernière n'était pas présente en 2019 contrairement à Randstad Digital Libre. Elle est incarnée par un collègue ayant été longuement sympathisant CFDT soit dit au passage.
Du fait de la dilution traditionnelle de nos suffrages dans ces listes modérées et indépendantes, la CFDT accuse une légère baisse d’audience relative (29.3%) mais réalise la progression la plus importante parmi tous les syndicats par rapport au résultat du second tour 2019 : +13.1 points !
La liste CFDT a le plus gros différentiel positif entres suffrages titulaire et suffrages suppléants (8%), mieux vaut cela qu’un différentiel négatif comme celui des listes non syndicales. Cet écart demeure réduit et permet à la CFDT d’avoir autant de sièges titulaires que suppléants en collège cadres.
La CFDT est le syndicat le plus pénalisé au second tour en différentiel de voix (pour les raisons évoquées plus haut) par rapport au premier tour, cependant trois syndicats sur quatre accusent un recul de leurs suffrages.
Il est temps de passer à la projection de cette élection en sièges.
S'agissant du collège Cadres (23 sièges à pourvoir), comme nous pouvions nous y attendre, la présence de notre collègue de la liste Randstad Digital Libre et ses suffrages a amputé nos résultats d’un siège par rapport aux projections du premier tour. Pour une seule voix manquante (!), ce siège est allée à la CFE-CGC. C’est ainsi mais c’est rageant au vu de l’écart dérisoire...
C’est donc l’hypothèse basse de 7 sièges cadres que la CFDT a vu validée. Nos listes réorganisées au second tour y étaient préparées. Pour la CFDT, ce sont donc : Marc, Isabelle, Matthieu, Laurence, Gildas, Alexandra et Farid qui sont élus en Cadres titulaires. Et Sawsen, Marie-Pierre, Anthony, Célie, Lionel, Anne et Thibault en Cadres suppléants. La suppléance des élus va s’organiser pour éviter toute absence préjudiciable au CSE notamment pour les prises de décision par vote en réunion.
Pour le siège du collège TAM, la stratégie de barrage à la CFE-CGC par une liste commune avec nos camarades de la CGT et la CFTC a fonctionné puisque c’est Caroline qui est élue au siège titulaire avec 60% des voix. Le succès n’est cependant pas complet car le siège suppléant nous échappe d'un rien (quatre voix).
L'unique siège à pourvoir du très réduit collège employé (4 inscrits) va au seul candidat en lice (CFTC) dont la voix a suffi (1 vote).
En résumé, voici ci-dessous la composition des sièges titulaires de l'instance CSE (25 sièges) comparée à la précédente instance CSE (26 sièges) élue en 2019.
Conséquence de son importante progression, le syndicat CFDT double sa représentation (de 4 à 8 élus) au sein de l’instance CSE au détriment des syndicats CGT et CFTC qui à l’inverse réduise de moitié leur présence. Cette élection confirme cependant le rapport de sièges entre l’alliance syndicale CFDT-CFTC-CGT ayant géré l’instance depuis 2019 et la CFE-CGC. La CFDT prend la tête de l’alliance et a pour objectif de poursuivre le travail accompli. Notre progression est celle d’un syndicat ouvert au dialogue et à la construction sociale qui a réalisé une campagne active basée sur la transparence, la franchise, le sens du collectif, le culte du fait démocratique.
La CFDT remercie tous celles et ceux qui ont apporté leur voix à notre projet sur cette élection. Le travail de mise en place n’est pas totalement terminé puisque nous allons devoir former les CSSCT régionaux puis désigner les représentants de proximité, conformément à l'accord d’entreprise de mise en place du CSE.
La première réunion du CSE est programmée le 25 octobre prochain. Elle aura en premier lieu pour objet la mise en place du bureau du Comité (secrétaire, trésorier, adjoints) ainsi que des différentes commissions. L'instance sera alors dotée d'une gouvernance et pourra déployer ses actions.
Rendez-vous donc prochainement pour les premiers articles concernant le CSE !